Les élections présidentielles chiliennes de décembre 2025 ont marqué un tournant majeur dans l’histoire politique récente du pays après l’élection de José Antonio Kast, candidat du Parti Républicain, figure de l’extrême droite chilienne, qui a remporté le second tour avec près de 58 % des voix, contre 41 % pour sa rivale de gauche, Jeannette Jara. Ce résultat signifie une grande victoire et symbolique pour la droite au Chili.
Un électorat pro conservateur, nationaliste ou raciste et xénophobe
La campagne électorale a été dominée par des thèmes liés à la sécurité, l’immigration et l’économie. Kast a su capitaliser sur l’inquiétude d’une partie de la population face à la hausse de la criminalité et à l’arrivée de migrants en situation irrégulière, promettant une politique de « main forte » avec le renforcement des forces de l’ordre, la construction de barrières frontalières, et des expulsions massives de migrants sans papiers.
Cette rhétorique s’inscrit dans une logique populiste similaire à celle observée récemment ailleurs dans la région, où des dirigeants conservateurs et nationalistes gagnent du terrain en promettant de sécuriser l’ordre public et de restreindre l’immigration.
Un tournant politique majeur après des années de gauche modérée
Le succès de Kast intervient après plusieurs années de gouvernements de gauche ou de centre-gauche au Chili, notamment sous la présidence de Gabriel Boric au pouvoir depuis 11 mars 2022, dont la popularité a décliné en fin de mandat sous la pression de problèmes économiques et de sécurité.
La candidature de Jeannette Jara, issue d’une large coalition de gauche, avait pris l’avantage au premier tour, mais l’émiettement du vote à droite a finalement profité à Kast au second tour.
La montée de l’extrême droite en Amérique latine
La victoire de Kast n’est pas un phénomène isolé. Dans plusieurs pays d’Amérique latine, l’électorat a récemment montré une tendance à privilégier des dirigeants plus conservateurs et autoritaires, souvent en réponse à des défis sociaux et économiques persistants. Des exemples récents incluent l’arrivée au pouvoir de leaders tels que Javier Milei en Argentine, en fonction depuis le 10 décembre 2023, et Daniel Noboa en Équateur en fonction depuis le 23 novembre 2023, ou encore la progression de forces politiques similaires dans d’autres nations de la région.
Cette poussée reflète une réaction politique contre les doctrines progressistes gauchistes qui avaient marqué une grande partie du paysage latino-américain au cours de la dernière décennie, notamment dans des pays comme le Venezuela, le Brésil ou la Bolivie. Les préoccupations autour de la sécurité, de l’immigration et de l’économie alimentent aujourd’hui un débat politique souvent polarisé entre promesses de changement radical et défense des institutions démocratiques.
Quel avenir pour le Chili ?
L’élection de Kast transforme profondément la scène politique chilienne. Son mandat, qui débutera en mars 2026, s’annonce déjà sous le signe de réformes structurelles, notamment en matière de sécurité intérieure et de politique migratoire. Toutefois, le président élu devra composer avec un parlement fragmenté, ce qui pourrait limiter certaines de ses ambitions les plus radicales.
Alors que le Chili s’apprête à entrer dans une nouvelle ère politique, des pays de l’Amérique du Sud menés par la gauche sont en proie à une invasion des USA, notamment le Venezuela de Nicolas Maduro et la Colombie de Gustavo Petro.
Quel avenir pour les Haïtiens et haïtiennes au Chili ?
Pendant la vague migratoire vers le Mexique pour atteindre les USA ces quatre dernières années, beaucoup d’haïtiens et haïtiennes ont quitté le Chili pour effectuer ce périlleux voyage en quête de mieux être, car ils ne parvenaient pas à avoir de statut légal dans ce pays car le processus est selon eux très compliqué et donc difficile d’où beaucoup d’haïtiens au Chili vivent en situation irrégulière.
D’autre part, beaucoup d’haïtiens et d’haïtiennes se disent être victimes de racisme et de xénophobie au Chili, à cause de leur origine et de leur couleur de peau. En 2023, un rapport du gouvernement chilien estimait à environ 181 113 la population haïtienne au Chili, maintenant doivent-ils s’attendre à des déportations de masses dans les jours à venir ?





