L’association ÖFFEN POEM/Région Sud-Ayiti a lancé, le mardi 19 août 2025, à l’occasion de la Journée mondiale de la photographie, VivImaj, un espace pensé pour la rencontre, l’expérimentation et la transmission autour de l’image, à l’hôtel Florita de Jacmel.
Sous la coordination de Derby Stanley Saint-Fleur, mémorant en histoire de l’art et archéologie à l’IERAH/ISERSS, ÖFFEN POEM/Région Sud-Ayiti a initié VivImaj, un événement consacré à l’image. L’événement s’est déroulé du 11 au 21 août. Un atelier de formation, allant du 11 au 13 août, réunissant quinze participant·e·s et animé par Clever Photography et Valery Photography, a initié et encouragé de jeunes talents à intégrer la pratique photographique dans leur quotidien.
La photographie en débat
Le 19 août, jour-J de l’événement, a été marqué par des causeries et une restitution des photos des participant·e·s de l’atelier. Les échanges, animés par le cinéaste Wood-Jerry Gabriel, se sont articulés en deux panels riches en perspectives.
Le premier a réuni Derby Stanley Saint-Fleur et Denis Perono (photographe et PDG de Denis Studio) autour du thème « La photographie, histoire, art et métier ». Saint-Fleur a retracé l’histoire de la photographie dans le monde et son avènement en Haïti, tandis que Denis Perono, qui immortalise les habitants de la ville depuis plus de vingt ans, a ravivé la mémoire de la belle époque de l’argentique.
Le second panel a donné la parole à quatre photographes de la nouvelle génération jacmelienne : Alpha, Jacky, Anonyme Photography et Dickens Lundi, autour du thème « De l’instant au récit : comment je photographie ? ». Ensemble, ils ont partagé leur regard contemporain, leurs débuts derrière l’appareil, leur démarche créative et leurs projets à venir.
Image et poésie
Dans le prolongement de ce mouvement, VivImaj s’est poursuivi jusqu’au jeudi 21 août à l’hôtel Florita, avec une ouverture sur les liens entre image et poésie, dans le cadre des traditionnels Jeux dits Pwezi. Ce dialogue entre mots et images témoigne de la volonté des organisateurs de faire rencontrer les arts et d’offrir à la culture haïtienne un espace d’expression et de renouveau.
Au-delà de l’événement, VivImaj a marqué un geste symbolique : celui d’inscrire la jeunesse jacmelienne dans une chaîne de création et de mémoire.