Les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), dans une résolution faite le 7 mai 2024 portant la signature de 8 conseillers sur 9, décident finalement pour une présidence tournante avec 4 protagonistes au sein du Conseil, après avoir choisi Edgard Leblanc Fils comme président unique de l’organe. Cette décision est prise pour éviter le « dysfonctionnement” du CPT.

Après l’installation et la prestation de serment du CPT le 25 avril 2024, puis la désignation d’Edgard Leblanc Fils comme président et Fritz Bélizaire comme Premier ministre le 30 avril 2024, un climat de “crise” régnait au CPT suite à ces décisions qui ne faisaient pas l’unanimité et soulevaient le mécontentement de plusieurs secteurs de la vie nationale. Pour certains, c’était déjà la banqueroute du CPT.

Finalement, les protagonistes qui n’arrivaient pas à se décider par la voie des urnes se sont finalement mis d’accord pour partager la présidence du pouvoir collégial de transition qui prendra fin le 7 février 2026.

Alors, ils ont “procédé par consensus à une présidence tournante applicable aux candidats de l’élection du 30 avril 2024 dont le premier sera Edgard Leblanc Fils (du 7 mai au 7 octobre 2024), le deuxième Smith Augustin (du 7 octobre 2024 au 7 mars 2025), le troisième Leslie Voltaire (du 7 mars 2025 au 7 août 2025), le quatrième Louis Gérald Gilles (du 7 août 2025 à 7 février 2026)”.

Dans cette même résolution, ils ont revu la constitution de la majorité. Ils ont opté pour que les grandes décisions de la nation soient prises par une majorité qualifiée de 5/7 des conseillers votants, au lieu de 4/7.

“A défaut de consensus,toutes les grandes décisions du Conseil seront prises par une majorité qualifiée de ses membres, soit cinq (5) Conseiller sur les sept (7) Conseillers votants. Ces grandes décisions concernent notamment les choix du Premier ministre; des membres du gouvernement; des membres du CEP; des Directeurs généraux; des dirigeants des institutions indépendantes; des Ambassadeurs et des Consuls généraux, des Conseils d’administration des organismes autonomes; des collectivités territoriales; des commandants des forces publiques. ” Lit-on dans cette résolution.

Néanmoins, c’est une résolution qui ne fait pas l’unanimité, semble-t-il. Car on peut constater dans le document l’absence de signature du conseiller Frisnel Joseph, représentant de la société civile.