Aujourd’hui, très tôt dans la matinée, le Conseil présidentiel de transition de 9 membres (CPT) a, dans un premier temps, prêté serment au Palais national d’Haïti, discrètement, pour ensuite participer au cours de la journée à la cérémonie d’installation à la villa d’accueil, logeant la Primature de la République d’Haïti.

La cérémonie d’installation et de prestations de serment qui a été prévue préalablement à la villa d’accueil a été modifiée pour en faire un acte à deux temps.

Malgré les attaques menées par les groupes armés à l’endroit du Palais national et les menaces proférées, le CPT y a prêté serment pour en faire un acte symbolique, malgré la discrétion et l’empressement de l’acte.

Avec la démission actée du Premier ministre Ariel Henry en date du 24 avril 2024 et son éloignement du pays, c’est le Premier ministre intérimaire nommé, Michel Patrick Boisvert, qui a orchestré la cérémonie d’installation, tout en voyant dans le CPT un moyen de “sauvetage national”.

La conseillère Régine Abraham, dans son allocution officielle pour le compte du CPT, souligne les principales missions du Conseil, à savoir : “Le rétablissement de la sécurité publique, l’organisation de la conférence nationale et de la réforme constitutionnelle, la réalisation des élections générales démocratiques crédibles et participatives, la restauration de la justice, de l’État de droit et les droits fondamentaux des citoyens et citoyennes, le redressement institutionnel et économique ».

À noter que jusqu’à date les membres du CPT peinent encore à réaliser des élections au sein du Conseil pour en désigner le président. Est-ce déjà un mauvais présage pour l’organe qui a pour mission de ramener le pays à l’ordre constitutionnel en organisant des élections ?