Lors d’une conférence de presse rendue ce mardi 28 juin 2022, les agents douaniers donnent un ultimatum de 72 heures aux autorités compétentes pour prendre des mesures drastiques face au phénomène de l’insécurité qui crée la terreur au sein de l’administration générale des Douanes, afin de garantir la sécurité des employés.
Dans le cas contraire, les douaniers disent qu’ils prendront un arrêt de travail jusqu’à nouvelle ordre, afin que les autorités assurent leurs responsabilités, conformément à l’article 152 du décret du 17 mai 2005 relatif à la fonction publique haïtienne qui dispose ce qui suit : «les fonctionnaires ont droit à la protection de l’État contre les attaques, menaces, outrages, injures ou diffamations dont ils peuvent être l’objet dans et à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions».
En effet, d’après ce qu’a rapporté Emmanuel Noisy, l’un des sous-directeur de la douane du port, dans deux mois, environ quinze douaniers ont été séquestrés par des ravisseurs. «Jusqu’à présent, deux d’entre eux sont encore entre les mains des kidnappeurs», a-t-il confirmé.
Dans le monde entier, la douane joue un rôle clé dans le développement d’un pays, en assurant l’essor économique, la libre concurrence commerciale, la lutte contre la fraude, entre autres. À cette phase,Emmanuel Noisy nous a fait savoir que la Direction Générale des Douanes à une triple mission, il s’agit de :
Tout d’abord, la mission fiscale. Elle représente une grande partie du budget de l’État haïtien, «car dans le dernier budget, elle devrait ramasser environ 49 milliards de gourdes pour l’État, soit 200 millions de gourdes par jour». Ensuite, la mission économique, consiste pour la douane de favoriser l’essor économique en prenant, dans son champ de compétence, des mesures propres afin d’assurer la facilitation, la fluidité et la simplicité des échanges. Enfin, la mission de protection ou de sécurité ayant pour but de garantir sa présence permanente à la frontière et l’efficacité de ses techniques d’intervention.
Par ailleurs, les fonctionnaires ont fait savoir que l’absence du Directeur général, Rommel Bell, depuis sa suspension de travail, suite à une descente des lieux dans le cadre d’une enquête menée par l’Unité de Lutte Contre la Corruption ( ULCC) , au sein de cette institution, en date du 22 mai dernier, pour une affaire de corruption et trafic d’armes, a provoqué un affaiblissement des activités quotidiennes de l’AGD.