Ce dimanche 2 octobre 2022, 156 millions d’électeurs brésiliens sont convoqués aux urnes pour élire leurs représentants. Dans cette joute électorale, deux géants de la politique brésilienne s’affrontent : Luiz Inacio Lula da Silva, ancien président (2003-2010) et représentant de la gauche et Jair Bolsonaro, président sortant et figure de proue de l’extrême droite. Lula garde encore sa fraîcheur populaire et est bien placé pour briguer un troisième mandat.
Selon un sondage de l’institut de Datafolha, Lula, ce vieux briscard et chef du Parti des travailleurs, est largement en tête des intentions de votes avec 14 points d’avance sur son adversaire Bolsonaro ( 48% contre 34%). A plus de 50% des voix, Lula pourrait briguer un troisième mandat à la tête du Brésil dès le premier tour.
Connu pour sa politique économique et sociale en faveur des pauvres, Lula réaffirme sa position de lutter contre la pauvreté a un moment où le Brésil est un proie à une crise de la faim. 33,1 millions de personnes souffrent de la faim au Brésil, selon une étude du Réseau brésilien de recherche sur la sécurité alimentaire. En 2021, sur la «Carte de la faim» du Programme alimentaire mondial (PAM), 28,9 % de la population brésilienne vivent dans l’insécurité alimentaire modérée ou grave.
L’affaire “Lava Jato” qui a conduit à l’incarcération pendant un an et demi de l’ancien président Lula en 2018 pourrait être un contrepoids dans sa course électorale. Quoique sa condamnation a été annulée, il a reconnu les vagues de corruption de Petrobras. Toutefois, il n’est pas le seul à être indexé dans des scandales de corruption. Il en est de même du président sortant Jair Bolsonaro.
En effet, il est non seulement critiqué pour sa gestion du Covid-19 qui a fait du Brésil l’un des pays les plus affectés par l’épidémie avec plus de 33 076 779 cas de contamination et 674 482 décès liés au coronavirus recensés dans le pays depuis le début de l’épidémie, mais aussi pour les cas de corruption dans la procuration du vaccin.
Le président sortant est aussi fustigé pour sa politique environnementale en raison de la déforestation de l’Amazonie. Ces critiques ne sont pas sans conséquences sur la popularité et les assises de ce dernier car il perd en partie de son soutien de l’élite économique mais peut encore compter sur la foi des fidèles évangéliques du Brésil.
L’ex-président Luiz Inácio Lula da Silva, très populaire, est en pole position pour ramener la gauche au pouvoir s’il dépasse le seuil le de 50% ce dimanche. Sinon, il faudra aller au second tour le 30 octobre 2022.
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