Le gouvernement que je dirige ne peut rester insensible face à cette situation », déclare le Premier ministre Ariel Henry, annonçant sa démission dans la nuit du 11 mars dans un message à la nation.

Le Premier ministre n’a pas pu rentrer au pays depuis son voyage du Kenya sous la contrainte des gangs. Depuis plus d’une semaine en dehors du pays, Ariel Henry a finalement accepté de se retirer après que la communauté internationale ait jugé bon que sa démission soit une solution à la crise.

Les pays de la CARICOM ont vivement suggéré la démission du docteur Ariel Henry et selon le Miami Herald, les États-Unis ont forcé Ariel Henry à se retirer du pouvoir.

Après une réunion d’urgence de la communauté internationale sur le cas d’Haïti ce lundi 11 mars en Jamaïque, sous l’initiative de la CARICOM, avec des représentants de l’ONU et de plusieurs pays, dont la France et les États-Unis, le gouvernement actuel décide de se retirer après la mise en place d’un Conseil présidentiel.

« Après un Conseil des ministres, le gouvernement décide de mettre en place un conseil présidentiel. Les membres du conseil seront choisis après une entente entre les différents secteurs de la vie nationale. Mon gouvernement se retirera immédiatement après l’installation de ce conseil ».

Mohamed Irfaan Ali, Président du Guyana et de la CARICOM, dit prendre acte de la démission du docteur Ariel Henry : « Nous prenons acte de la démission du Premier ministre Ariel Henry ». Le Président de la CARICOM s’estime heureux d’ « un accord de gouvernance transitoire ouvrant la voie à une transition pacifique du pouvoir, à la continuité de la gouvernance, à un plan d’action à court terme en matière de sécurité et à des élections libres et équitables ».

« Aucun sacrifice n’est trop grand pour notre pays, Haïti », brandit le Premier ministre démissionnaire qui ne voulait pas quitter le pouvoir, malgré les nombreuses manifestations anti-gouvernementales exigeant sa démission. Il prétextait qu’on ne peut sortir d’une transition pour entrer dans une transition. C’était également la position des États-Unis sur la crise haïtienne qui finalement se rétractent et larguent leur protégé.

La capitale haïtienne a été secouée par la puissance des gangs après le voyage du Premier ministre Ariel Henry au Kenya. Ils ont pris d’assaut des prisons civiles et ont libéré plus de 4 000 prisonniers. Ils ont incendié plusieurs commissariats et sous-commissariats et ont tué plusieurs agents de police. Le comble, ils ont attaqué l’aéroport international Toussaint Louverture, empêchant le Premier ministre de retourner dans le pays.