La Conférence des Recteurs et Présidents des Universités d’Haïti ( CORPUHA) demande au gouvernement d’Ariel Henry d’assumer ses responsabilités pour mettre fin au phénomène du kidnapping. Elle exige, d’ici ce weekend, la libération sans conditions et par les forces de l’ordre du recteur de l’Université de Port-au-Prince, Gérard Dorcély, enlevé en date du 4 Février 2022.
En conférence de presse ce vendredi 11 Février 2022 sur le kidnapping du recteur Gérard Dorcély, la CORPUAH invite la population et la communauté universitaire à se réveiller de leurs sommeils complices et à se mobiliser contre l’insécurité et le kidnapping. «La nation doit entrer en guerre contre le grand banditisme et le gangstérisme économique et politique» a prononcé Jean-Robert Charles, président de la CORPUAH. Il veut que le l’enlèvement du recteur de l’UP soit « la dernière goutte d’eau qui renverse le vase»
Les recteurs proposent au premier ministre Ariel Henry et son gouvernement de décréter l’État d’urgence sur tout le territoire de la République pour une période de 90 jours afin de donner aux forces de l’ordre les moyens légaux pour rétablir l’autorité de l’État dans ses missions régaliennes.
Puisque l’insécurité s’abat sur tout le pays et que personne n’est exempt du kidnapping, la CORPUAH va organiser des ateliers de réflexion sur l’insécurité pour proposer des pistes de solutions au gouvernement, a fait savoir le trésorier de la conférence, Franck Charles.
Ces derniers jours, beaucoup de cas de kidnapping ont été recensés dans l’aire métropolitaine. Parmi les nombreux cas on peut rappeler le kidnapping de la pharmacienne et animatrice de radio Caëlle Edmond Jean Baptiste, le pasteur Lochard Rémy et 20 passagers d’un autobus de la compagnie Sans Souci Tours.