Monsieur le Premier Ministre, la nation toute entière en a marre ! » tel est le cri des organisations de la société civile qui signent une pétition faite à Port-au-Prince le 26 Mars 2022 et recommandent au premier ministre Ariel Henry des mesures pour combattre l’insécurité dans le pays.
« Nous protestons énergiquement contre la prise en otage de la population par des organisations criminelles, et l’inaction voire la tolérance des Autorités qui faillissent à leur obligation première d’assurer la sécurité des citoyens » lit-on dans le premier paragraphe de cette pétition.
Face au grand banditisme, les cas d’enlèvements des citoyens contre rançon qui plongent la population dans un profond désarroi, les signataires jugent que les autorités ne prennent pas les mesurent de bonne gouvernance qui s’imposent. « Alors que l’état d’urgence, la mobilisation des ressources publiques pour lutter contre le grand banditisme, et des mesures d’austérités auraient de l’être en vigueur, comme le veulent les normes de bonne gouvernance et de transparence, des commandes d’équipement nécessaires aux Forces de l’Ordre, dorment dans les tiroirs des ministères concernés. »
Une liste de 15 recommandations sont formulées au gouvernement d’Ariel Henry. Parmi ces recommandations, il est demandé au Premier ministre de décréter l’état d’urgence, de faire la guerre aux gangs armés et de les classer dans la catégorie des organisations terroristes.
Le premier ministre doit équiper adéquatement les forces armées et la police nationale qui parait aux yeux des signataires comme « une institution affaiblie, complice et infiltrées par les gangs ».
Ils exigent aussi un contrôle des douanes pour contrer les trafics d’armes et des munitions. Ils demandent également l’adoption d’un décret le gel et la confiscation des avoirs de toutes personnes qui financent les gangs en armes et munitions.
Les signataires de cette pétition se sont mis disponibles pour rencontrer le Premier Ministre pour une application dans les plus brefs délais de ces recommandations. Le Premier Ministre, effectivement, n’a pas fait attendre les signataires et les a rencontrés ce 28 Mars.
À rappeler que pour marquer les 35 ans de la constitution, une grande marche contre l’insécurité est prévue par la société civile ce 29 mars 2022.