Lors de sa visite à l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), ce jeudi 23 Juin 2022, le Premier Ministre haïtien, Ariel Henry, affirme que le système judiciaire se montre incapable de conduire une instruction sérieuse du dossier d’assassinat de l’ancien président, Jovenel Moïse, assassiné le 7 juillet 2021, en sa résidence privée.

Dans le cadre d’une séance de travail entre le Premier Ministre et l’OPC sur la question de l’insécurité, du bon fonctionnement de la justice et la réalisation des élections, les deux parties ont montré leurs préoccupations pour le respect des droits de l’homme. Le Premier Ministre, à l’approche du 7 juillet 2022 qui marquera le premier anniversaire de l’assassinat de Jovenel Moïse, n’a pas manqué de dévoiler la faiblesse et l’incapacité du système judiciaire.

En effet,  pas moins de 5 juges d’instruction ont été désignés par le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Bernard Saint-vil, pour instruire ce dossier, dont Mathieu Chanlatte, Gary Orélien, Chavannes Etienne, Merlan Belabre et Walther Wesser Voltaire . Il y en a qui n’a même pas commencé à instruire le dossier, d’autres ont été déportés voire même écarté du dossier comme c’est le cas du juge Gary Orélien. Jusqu’à présent, aucun coupable n’a été reconnu.

Selon le chef de la primature, il faut un rassemblement dans un « sursaut patriotique » pour sortir de la crise qui ronge le pays. En plus, il faut une réconciliation entre tous les segments du pays pour combattre l’insécurité et les gangs armés.

Il est urgent de restaurer l’autorité de l’État pour redonner confiance à la population. Pour cela, il faut finir avec l’insécurité qui crée la peur dans la population pour ensuite réaliser les élections avec une grande participation.

Le Premier Ministre encourage l’OPC à produire un plan d’action pour répondre à l’examen universel des droits de l’homme afin que le conseil des ministres puisse l’adopter.

Il demande aussi à l’office de faire des recommandations à travers ses rapports et d’aider les autorités à combattre, ce qu’il qualifie de grand drame, la présence des gangs dans les médias.