Le cabinet LFP Law Firm lance un nouveau programme visant l’accompagnement juridique des femmes victimes de violences, ce vendredi 21 juin 2024, à la salle de conférence de la mairie de Jacmel.
C’est en présence de diverses personnalités, notamment de la justice, de la société civile et autres, que le cabinet juridique LFP Law Firm lance un programme dénommé Clinique juridique ayant pour principal objectif de fournir un appui juridique aux femmes victimes de violences.
Globalement, le programme vise à promouvoir l’autonomie et la réinsertion des victimes de violences dans la société. Les personnes qui auront l’opportunité d’avoir un accompagnement sont d’abord les femmes victimes de violences et de harcèlements ou faisant face à des précarités de toute sorte.
Par le biais du programme, les victimes auront la chance d’avoir accès avec facilité aux recours légaux ainsi qu’aux processus visant leur « reconstruction personnelle ». Des avocats, des psychologues et travailleurs sociaux seront mis à leur disposition afin de les aider à faire valoir leurs droits et de faire face aux traumatismes.
Au cours de ce lancement, des intervenants, à tour de rôle, ont pris la parole pour encourager l’initiative et plaident pour un climat favorable pouvant inciter les victimes à porter plainte.
Le commissaire du gouvernement, Me. Pierre Wilner Dormevil, dans son intervention n’a cessé d’accentuer sur le fait que les victimes ont souvent du mal à dénoncer leur bourreau, une démarche qui pourra déclencher une poursuite en justice contre ces derniers. Il prône le respect du corps des femmes, puis il renouvelle sa volonté à soutenir les victimes de différentes formes de violences.
La représentante de la Direction départementale de la Police, l’inspectrice divisionnaire, Charles Marie Yolaine Joseph, de son côté, s’est accentuée sur la question du genre et montre l’importance de la prise en charge des victimes de violences. Par ailleurs, la psychologue Clairvina Dossié s’est prononcée sur les conséquences que pourrait avoir la violence sexuelle sur la santé mentale des femmes.
Par rapport à la forte présence masculine au sein des services ayant rapport aux assistances légales, les victimes ont beaucoup plus de mal à aller porter plainte contre leurs agresseurs, car, en se faisant, la victime finit par identifier dans son interlocuteur le personnage typique de son bourreau. Ce qui n’est pas trop intéressant. C’est ce qui fait tout l’intérêt de la Clinique juridique, selon les initiateurs.